Destins liés.

**Galatée Stradh** Jeu 24 Jan - 21:11

Comment est ce que tout cela à commencé ? Te rappelles tu qui tu étais avant ?

"Vous serrez notre émissaire, Thessahra."

Le corbeau noir plissa les yeux en apercevant Theramore, se laissant doucement planer jusqu'aux grandes portes. Quand ses serres touchèrent les dalles de la cité, l'animal s'enveloppa d'une lueur verdoyante et tournoyante, laissant apparaitre la silhouette d'une jeune femme à l'imposante chevelure rousse. Ses mains fines et pâles se crispèrent sur une épaisse branche tortueuse qui lui servait de bâton d'incantation, observant ce qui se trouvait devant elle avec crainte.

Cette apparition pour le moins voyante était pourtant passée inaperçue dans l'agitation de Theramore. Tous ici se préparaient à subir les attaques de la Horde et de nombreuses alliances avec d'autres peuples et ordres avaient été lancés pour renforcer les défenses.

Déglutissant, la sorcière tenta d'attirer l'attention de quelqu'un de sa voix frêle, n'osant pas faire plus de deux pas vers les gens qu'elle croisait. Une technique qui n’eus pas beaucoup de succès, rapidement elle se retrouvera mélangée à la foule et bousculée.
L'angoisse gagna rapidement la jeune femme d'un naturel fragile et réservé, elle ferma les yeux, espérant réussir à s'envoler plus loin ou de simplement disparaitre. Retenant sa respiration, elle fini par trébucher sur une dalle déchaussée et se retrouver le nez par terre.

Les joues rouge elle se redressa rapidement, poussant son épaisse crinière rousse derrière ses oreilles pour dégager son visage. Elle adopta rapidement un sourire pour faire face à la Sénéchale qui avait fini par la remarquer. Se morfondant excuses, elle commença enfin son devoir d'émissaire du Croissant d'Elune au près des alliés du Serment de Theramore.

Plus tard dans la journée, la jeune femme tentait de se faire discrète au milieu des humains et des nains. Assise sur une liane qu'elle s'était permise de faire pousser dans un maigre carré de terre qui enfermait un petit arbre, elle guettait l'arrivée du reste du Croissant d'Elune.

Elle se sentait observée, dévisagée. Peut être était ce simplement une impression, mais son accoutrement de sorcière des moissons et sa chevelure voyante décorés de gris-gris ne devait pas l'aider à se faire aussi discrète qu'elle l'espérait.
Finalement, un peu avant qu'elle puisse sentir la lueur de la lune caresser son visage, les siens arrivèrent enfin. La rouquine senti son cœur se gonfler, rassurée de pouvoir s’identifier un minimum aux quelques Kal'doreis venus porter main forte à Theramore. Même si ces derniers profitaient de son caractère timoré, elle partageait avec eux le même intérêt pour la nature sous bien des aspects.

Les politesses ne furent pas longue, et rapidement chacun du se préparer au combat. Le premier pour Thessahra, mise à part les quelques affrontements qu'elle avait du supporter pour sa survie et celle du Croissant d'Elune, ce soir serait la toute première fois, et peut être la dernière, qu'elle participerait à une guerre.
Elle leva le menton vers l'astre d'argent qui illuminait à présent le ciel. L'heure était venu pour elle d'adopter sa forme véritable, mais il était hors de question qu'on l'observe faire.

La jeune femme accordait encore une rituel tout particulier à sa transformation, même si elle datait déjà d'au moins une année. La ou d'autres se contentaient d'inspirer fortement et de rassembler ses pensées pour ce faire, elle récitait quelques prières improvisés qu'elle ne communiquait jamais et préférait s'entourer de nature. Chose qu'il manquait cruellement au beau milieu d'une citée de pierre blanche.

Ses yeux verts s'agitèrent pour trouver un coin calme et idéal à sa tâche, mais au lieu de ça, son regard s'attarda un instant sur l'un des soldats. Grand, imposant, deux tresses blondes battants sur son torse, les sourcils froncés et l'air peu engageant. Elle le fixa un instant, détournant rapidement les yeux, comme si elle craignait quelconque représailles pour l'avoir observé. Ce n'était pas le genre de personne à qui elle aimai avoir à faire, en fait, elle n'aimait pas avoir à faire aux gens en général. Sa timidité maladive la conduisait souvent à des situations ridicules.
Malheureusement pour elle, ce fut ce soldat qui fut désigné pour lui trouver un coin calme. Le suivant sans bruit, elle marchait derrière lui la tête basse, se surpassant pour décrocher un "Merci" une fois qu'il l’eut conduit dans un petit jardin.
Une fois fait, son museau huma l'air de l'herbe fraiche une dernière fois avant de rejoindre ses compagnons pour l'affrontement avec la Horde.