[Les murmures du vent]

Morrigan a passé sa nuit à aider Branholt, et sa matinée. Le travail physique l'occupait, l'empêcher de penser aux voix qui l'avaient de nouveau marquée. Heureusement, la Bête les avaient tenues loin d'elle et de sa conscience déjà fragile, tiraillée par son propre doute, sa propre peur, ses propres craintes. La Bête en elle l'avait protégée. Elle ne l'avait perçue que comme une identité qu'il fallait combattre pour garder le contrôle. Elle commençait à comprendre que ce n'était pas aussi manichéen que cela. Elle aura plusieurs fois porté la patte, ou la main, selon sa forme au médaillon représentant la tête de l'Ancien, tout en travaillant, synonyme de la réflexion qui l'agitait malgré tout.

La prêtresse s'était effondrée, terrassée par son exploit de la veille, empêcher une statue de plusieurs tonnes de s'écraser sur elle, et deux autres membres de son groupe, puis, réussir à ralentir leur chute, était une chose totalement imprudente et inconséquente. Elle était tombée inconsciente sur son banc, le visage tiré, anémique, ayant visiblement trop consommé en énergie. Il lui faudrait surement du temps avant de pouvoir reprendre le combat, du temps, et du repos. Malgré les soins prodigués, elle restera inconsciente.

Galatée se tenait droite face à la route qui menait vers Lor'danel. Humant l'air, elle décelait encore encré dans l'air, les odeurs du combat de la veille. Son casque était sous son bras, appuyé contre sa hanche et ses oreilles plaquées en arrière.
Les résultats de cette première mission ne lui convenait pas. Loin d'elle l'idée de critiquer ou reprocher aux membres de l'Ire quoi que ce soit, bien au contraire, elle était plus que satisfaite sur ce point. Non autre chose la dérangeait sans trop réussir à mettre le doigt dessus.

C'est alors qu'elle aperçut une chouette voler vers le camp, l'arrachant à ses pensées embrouillées. La même qui portait les messages de recrutements ou les annonces importantes. L'animal se posa sur l'avant bras que présentait la worgen, puis elle récupéra le plus délicatement possible le message entre ses griffes.

Un long grognement roula au fond de sa gorge en même temps qu'elle écrasait le message dans sa patte. Elle traversa ce qui restait du campement d'un pas décidé, allant chercher les deux autres officiers. On pu les apercevoir discutant tout trois pendant un long moment, le ton de la worgen montant parfois d'un cran. Il aurait été peu recommandable de venir espionner ou chercher à comprendre pourquoi.
Puis la worgen retourna s'isoler, son casque sur sa tête et fermée a toute conversation pour le reste de la soirée.

Après ce combat acharné contres les Nagas et ce géant des mers, la grande Kaldorei était épuisée physiquement, mais pas que...
Elle restait songeuse, se lavant dans un petit coin d'eau à l'abri des regards, nettoyant la boue et le sang coagulé sur son corps élancé, quelques plaies légère strillaient sa peau et une blessure plus méchante à l'épaule gauche à moitié refermée. Elle repensait aux précédents évènements, à cette corruption qui avait evahit la forêt, au autres qui avait succombés, cette victoire ne la satisfaisait pas.
Quelques-chose lui disait que ce mal n'était pas totalemnt éradiquer sans savoir pourquoi. Felharne conteplat les étoiles dans ses réflections, puis tenta de se reposer, elle devait veiller ensuite.

Une fois lavée et reposée, la grande sentinelle pris son tour de garde, surveillant les allentours, ses sens en alerte.
Felharne marchait au milieu des cadavres à peine refroidis.

Plus tard elle faira quelques patrouilles marchant en silence dans les bois et ira plusieurs fois jusqu'au rivage.

La prêtresse rêvait. D'une lointaine planète, peuplée d'antiques pontifes depuis longtemps disparus, aux hautes cimes, aux pavés étincelants, et où la paix était un maître mot. Son vénérable esprit rêvait, perdu dans l'inconscience, absorbé par son onirisme éveillé. Son esprit, dans son rêve, se concentrera sur l'appel d'une personne. La ou les personnes s'occupant de la prêtresse inconsciente seront troublés, comme si quelqu'un ou quelque chose regardait en permanence par dessus leur épaule.

Morrigan avait un peu trop bu. Un peu seulement. L'air marin fouettait son visage, faisant voler la crinière rouge et noire qui lui servait de chevelure, lui offrant un peu de répit. Elle ne savait pas trop comment elle avait atterri sur le bateau en partance pour Hurlevent, mais c'était pas si mal. Elle se souvenait vaguement d'un esclandre avec un Gilnéen, d'un pari stupide, et d'avoir fini par s'être écroulée sur le pont de ce bateau. Le cri des mouettes, et l'odeur du bateau emplissait ses oreilles et ses narines. Elle maudit son odorat devenu trop performant, et ses oreilles sensibles mentalement. C'était pas une mauvaise chose. Il fallait qu'elle devienne plus rapide, pour suivre le rythme de l'Ire, et un peu plus légère. Abrutie par la lumière et son entourage, elle décida de se rendormir sur le sac de grain qu'elle avait choisi comme matelas.

La danselame quitta le groupe d'un pas rapide, jetta ses affaire dans un coin, puis saisit sa grande lame dont le tranchant reflettait la lumière de la lune.
Elle alla au terrain d'exercice, il fallait qu'elle se défoule. La situation lui déplaisait de plus en plus. Felharne commança une danse vive et meurtière, répétant des mouvement souple et rapides, entrainant sa longue épée dans une série de mouvement circulaires, ample et puissants, sa lame fend l'air en sifflant, parfait prolongement de la danseuse.
Son esprit se perdit dans ses réflexion tout en exécutant ses mouvements avec autant de grâce que de violence. Elle n'avait pas remplis son rôle complètement, devant délaisser son devoir sacré de protection de la forêt kaldorei pour suivre les ordres de Hurlevent... Et son officier l'exaspairant de plus en plus, elle l'insupporte. Et cette façon de distiler les informations et les ordres au compte-goutes...C'est si Humain! Aucune clareté! Elle se métrisa cependant, sa chorégraphie martiale n'en était nullement perturbée.
Mais elle avait prèter serement, et elle a le sens de l'honneur, elle suivera, sa loyauté demeur inflexible malgrès ces contradictions.
La grande sentinelle finit ses ps de danses et passes d'armes par une attaque, les geste coordonnés en un seul mouvement, net, rapide, agile, concentrant toute sa puissance en un coup de lame de haut en bas, accélérant de façon exponentiel jusqu'à fendre en deux un manequin d'entrainement en abattant la zweihander d'un coup de taille vertical. Sa lame resta plantée dans la base du manequin dont les deux parties s'écroulèrent au sol.
Elle resortit sa lame de là et s'éloigna ensuite, disparaissant dans la nuit.

Traitrise.

C'était un mot fort et surement quelque peu exagéré, mais c'est celui que Galatée ruminait depuis des jours. Sa crinière d'ébène mangeait son visage tant ils commençaient à s’emmêler et a faire des nœuds. Bien qu'elle n'avait pas pour habitude d'être très coquette, elle se laissait aller.
Le visage fermé, les trais marqués, on avait pu l’apercevoir le plus souvent au chêne hurlant, partageant quelques bières importés avec ses semblables.

On disait de sa compagnie qu'elle n’était pas agréable et que la Gilnéenne avait tendance à abuser de la boisson certain soirs.
Maussade, elle finissait ses nuits devant les mannequins d'entrainements jusqu’à tomber de fatigue, après quoi elle s'endormait sous un arbre, son casque sous le bras.
Une mauvaise habitude qu'elle prenait, même en sachant pertinemment que ce n’était pas une image a donner d'elle et de L'ire.

Qu'importe au fond, n'était ce pas une blague qu'on lui faisait en lui ordonnant de quitter les terres qu'elle voulait défendre ? Elle avait donné sa paroles à plusieurs des combattants de l'Ire et contre sa volonté, elle avait été bafouée.

Traitrise.



Du coté de Reflet de Lune, Thessahra Kane était penchée sur le berceau des jumeaux, observant leurs visages paisiblement endormit. Non loin son compagnons qui avait passé ses jours de repos avec elle dormait lui aussi, un repos que trop bien mérité.
Elle pensait qu'ils n'auraient plus eu à se séparer, à s’inquiéter l'un pour l'autre, à s'épuiser au combat, à faire des choix déchirants.

Peut être avait elle voulue se rassurer, que sa vie finirait par redevenir calme et douce, comme autre fois entre les champs de Gilnéas et la Foret noire. Elle avait voulu y croire, mais plus elle avançait, plus ce rêve reculait. Depuis les premières manifestations de ses visions, elle savait qu'elle était destinée à autre chose.

Peut être que son envie d'une vie calme été égoïste et que son don devait servir les autres. Peut être était ce la son devoir. Qu'en pensait il ? Saurait il seulement répondre a cette question ?

Elle observa ensuite Branholt longuement, venant se coucher à ses cotés, l'esprit torturé.

Morrigan se considérait d'un oeil critique dans le miroir en pied qu'on lui avait fourni. L'armure aurait besoin d'être réajustée. On en faisant plus des comme ça, depuis la Troisième guerre. Les épaulières devaient être allégées, et la cuirasse, retravaillée. Elle bougea légèrement, les plaques coulissant sans bruit.
L'alliage était d'une qualité incontestable. C'était un cadeau princier. Elle contempla longuement la chevalière qu'elle avait reçu. Les armoiries du Royaume étaient inscrites dessus, surplombées d'un H stylisé. Elle jeta un coup d'oeil à l'épaulière droite de son armure poinçonnée.
Une discussion risquait de devoir s'imposer. Elle saisit la hache qui allait de pair avec l'armure. Elle examina avec attention les runes gravées sur la lame de la hache, ces dernières luisant faiblement dans la pénombre de la charpente. Elle passa une main sur les runes. Une prière mortuaire en thalassien pour le repos des âmes. Elle soupesa l'arme, testant son équilibre.

Elle était prête.

"Tu ne vas tout de même pas te plaindre, c'est toi qui cherche à aider les défenseurs de Kalimdor..."
Le Chasseur se répétait régulièrement cette phrase, adossé à un arbre, cherchant à stopper l'air glacial de Winterspring à l'aide de branche de pin...sans grand résultat il va s'en dire.
Bien sur, il avait l'habitude de la vie en plein air, mais pas dans une région où le vent balaye les plaines, gèle les lacs et fait s'envoler neige et pierre.
Non, il ne fermera pas un oeil en attendant la reprise de l'expédition, non, il ne se plaindra pas de ce traitement puisqu'il s'y attendait et qu'il en a l'habitude, oui, il continuera d'avancer jusqu'à ce qu'ils accomplissent leur mission, suivant docilement, mettant ses capacités à leur service...
...mais en attendant, il est gelé.

Après avoir rejoint le village goblin avec le reste du groupe et aider les blessés plus graves à aller dans l'auberge afin de recevoir des soins, la sentinelle s'occupa rapidement de ses propres plaies, il y avait des entailles, des griffures ou des traces de coups au niveau de l'épaule, bras, sur une de ses cuisses ainsi que dans le dos sur les flancs, mais rien de vraiment grave. Elle se hâta donc de les traiter en vitesse et nettoya un peu du sang de démon dont elle était couverte.
Quelques instant plus tard Felharne pris la direction de la caverne où avait ue lieu les affrontement contre les démons cheveauchant son sabre-de-givre à vive allure, portée par sa rage et culpabilisant de n'avoir pu porté assistance au champions trop de temps avait déjà été perdu...

A son arrivée la grande Kaldorei vit Fetheras, le chasseur de démon à l'entré de la caverne, elle empoigna rapidement la zweihander acrochée sur le coté de son tigre pour le rejoindre en vitesse se préparant à en découdre avec violence...

Quelle ne fut pas sa surprise de ne voir aucun démons vivant dans cette grotte, avec le chasseur de démons Felharne avança rapidement jusqu'au mur de ronce qui leur avait permis de se replier en sureté. Ils abatir le mur végétal à grands coups de lames pour rejoindre les champions... Ceux-ci étaient gisant à terre. Même si elle s'y attendait cela la rempli de tristesse, désolée de ne pas avoir pu l'empêcher... Elle dit une prière pour leur salut à Elune, puis ils sortir les corps un à un de la caverne pour leur offrir une sépulture plus décente disant de nombreuses prières d'Elune les yeux levés vers le ciel étoilé, la silhouète élancé de la kaldorei brillait d'une fine lumière lunaire qui enveloppait aussi les corps des trois champions instalé au sol avec leurs armes.

Les prières achevées, Fetheras aida la Felharne à hisser et attacher le corps de la dryade sur son tigre sabre-de-givre qi émit un petit grognement doux et plaintif, compatissant. les adieux furent bref et la sentinelle se mit rapidement en route il fallait l'amener à un puis de lune sans tarder! Felharne se hâta, trop de temps avait été perdu...Trop d'informations avaient manqués qui aurraient peut-être été vitales... Elle repassa les évènements dans sa tête pendant le trajet vers Reflet de Lune quelle fit d'une traite parfois à allure forcée malgrès la fatigue et la douleur qui restait de ses blessures, il fallait faire vite!

Elle a rejoint Reflet de Lune plus tard dans la nuit, portant le corps de la dryade au puis de lune, les druides lui ont porté assistance directement. Felharne se débarassa des pulsieurs pièces protections superflux ainsi que de sob tabard abimé, laissant sa zweihader et ses deux lames kukri à son tigre pour mener la dryade jusqu'au puis où les druides prirent le relais, la grande sentinelle s'écroula à coté du puis, d'épuisement et dit de nombreuse prière à Elune pendant que les druides faisaient leur office.

Rencontrant quelques difficultés à dormir, en particulier en cette nuit funeste, Tym quitta l'auberge gobeline pour retourner à la caverne qui fut le théâtre du dernier combat des trois champions qui les avaient accompagnés. Les blessures et l'épuisement dus au combat tentèrent bien de le rappeler mais ni Tym ni Tam n'étaient assez raisonnables pour s'arrêter à cela pour le moment. Inutile de dire que sous son crâne, des pensées divergentes bouillonnaient furieusement :

"_Il faut qu'on aille là-bas, trouver les corps et pis les apporter à leurs semblables, disait le gilnéen, déterminé.
_Trouver les corps, ou plutôt ce qu'il en reste. De la charpie si tu veux mon avis. Y aura rien de plus. grognait le loup, bien moins optimiste.
_C'est quand même le moins qu'on puisse faire...
_Le moins qu'on puisse faire, c'est les laisser où ils sont. Ils sont déjà morts et enterrés. Sous un tas de démons. Dans une caverne. Tu veux quoi de plus ?
_Je sais pas... Qu'on se souvienne d'eux comme des héros ?
_Ils sont morts comme des idiots. Quel genre de personne bloque elle-même sa propre échappatoire ? Ils savaient ce qui allait arriver, et ils se sont jetés dans les bras de la mort comme des imbéciles.
_Eeyh... Ils nous ont sauvés la vie, on en aurait fait autant si l'occasion se présentait.
_TU en aurais fait autant. C'est stupide de vouloir mourir pour quelqu'un d'autre. On meurt quand on échoue à survivre, quand on essaye de tuer et qu'on y arrive pas.
_Oh et bien disons qu'ils sont morts en essayant de tuer tout un tas de démons et qu'ils n'ont pas réussi, alors !"

Cette dernière réplique, scandée à haute-voix et accompagnée de grands mouvements de bras agacés, permit au worgen de sortir de ses réflexions pour se rendre compte que Fetheras croisait sa route.

Un court échange lui permit d'apprendre que les sépultures avaient déjà été données et les prières faites, ce à quoi Tym répondit qu'il aurait voulu qu'on apporte une possession de chaque champion à son peuple respectif, afin qu'ils "se souviennent d'eux et de ce qu'ils avaient fait ici" et parce qu'en plus ils y avaient bien le droit.
Il fut rassuré d'apprendre que la dryade pourrait être ressuscitée prochainement. Cela signifiait qu'à nouveau ils pourraient la revoir et, sans doute, se battre à ses côtés.

Il aura fini cette sortie nocturne en se recueillant sur les tombes des deux autres champions, maladroit dans ces moments là qu'il ne connaissait pas assez, et qu'il n'avait pas vraiment envie de mieux connaître.
Il poussa un long hurlement attristé dans la nuit avant de rester là, cherchant un meilleur moyen d'honorer ceux qui avaient donné leurs vies pour eux.